C'est dans le RER C, au retour du bercail, qu'un dimanche au soir, j'avais eu l'idée d'écrire, en fait, j'avais sur moi, une demi-feuille et un crayon (assez souvent, je le fais pour noter une adresse, un portable d'une go ou d'un ami) et euh... les personnages de Pierre-Aimé, d'Aymeric et de Daisy me sont apparus comme ça. Au tout début, j'établissais une sorte de fiche signalétique façon canard people avec la date de naissance, puis... le lien qui les unissait. Puis je me suis souvenu du Val d'Argenteuil (la gare, puis la zone) où j'y travaillais assez souvent pendant mes années d'intérim. Puis Argenteuil, le contraste entre le centre-ville et le Val d'Argent, puis une autre ville voisine. Puis l'histoire a démarré ainsi. Je n'avais pas surpris de conversation privée dans le train mais il m'arrivait d'entendre des bribes de propos intimes et assez obscènes entre trois jeunes filles qui parlaient de cul. Carrément, mais le ton était bas, elles semblaient plus ou moins parler à voix basse mais je captais quand même le contenu. J'ai mis mon casque puis j'ai tendu l'oreille (façon de dire) Puis l'idée de bisexualité dans la première histoire m'est venue... Sans trop chercher à tomber dans le même cliché, j'ai voulu écrire une histoire qui existe, sans même que cela se déclare ouvertement. certaines personnes s'affichent hétéro devant leur entourage mais n'avouent pas réellement leur vrai visage, leur véritable sexualité et en banlieue, il est impossible de le faire, au jour d'aujourd'hui car en quarante ans, la banlieue a changé de visage. Radicalement. Les jeunes loulous en perfecto d'autrefois ont laissé la place à une autre forme de racaille d'aucuns pensent qu'elle est sous déni de culture... (ah bon ?)
La deuxième et la troisième sont un peu plus classiques, mais il n'est toujours pas question d'exil ou de déracinement, moi-même ne sais pas ce que c'est. Je suis né ici.
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